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Combien de minutes par jour pensez-vous aux captifs,
aux démunis, aux indigents de ce Monde?
Eux pensent tous les jours à vous.
Patrick GEFFRAULT 

CORONAViRUS LE FLEAU DE TROP

Le virus est arrivé comme un grain de sable dans une montre enrayant tous les mécanismes de la société. Les fragiles meurent et les précaires sont au tapis. C'est le système D qui prime et qui permet aux plus malins de s'en sortir. Les seuls recours: gestes barrière, confinement, tests, vaccins à l'horizon, mais traitement préventif absent. L'inconscient, l'ignorant, le rebelle bravent tous les interdits et n'attendent pas le déconfinement, ils vont au devant de l'infortune, colportant le virus. Et ceux qui on peur appliquent les gestes barricades en attendant la déconfiture. Triste spectacle. 

Celui qui n'a plus de boulot et ne court pas après les aides n'a plus qu'à prendre son chien et partir sur les routes à la cloche de bois, sa famille ne pourra même pas l'aider. Et il faut continuer à tout payer, impôts compris quitte à emprunter et s'endetter pour un Etat lui même déjà endetté jusqu'au cou et qui continue de s'enliser. Anecdote: pour payer les impôts de sa femme, un mari est allé emprunter au lieu de changer sa voiture à bout de souffle. Il a roulé pendant un an sans freins aucuns sans pouvoir réparer, faute de temps et d'argent, contraint de travailler pour payer des dettes. On en est là aujourd'hui. Ce virus est de trop et achève les gens. 

Une société qui est sur la corde et prend de plein fouet un fléau type coronavirus qu'elle n'attendait pas est une société minée et rongée par la maladie. On peut passer toute la pommade qu'on voudra et faire croire que tout va bien, que ça va s'arranger, on ne voit pas la solution venir. 

Avec des amendes bien supérieures au prix du caddie moyen, vous pouvez vite vous retrouver avec l'assiette vide. Ce n'est pas le cas de tout le monde, certains sont nourris logés blanchis aux frais de la princesse. On comprend que les votants ne veulent plus créditer un tel système qui part en plus à la dérive en proposant du hors sujet. Quand on répondait à coté du problème quand on était à l'école, ça ne faisait pas de pli: "Hors sujet, zéro!". Tiens voilà ta gamelle! Et avec la honte en plus. 

Cette situation n'est pas sans rappeler le Désert des Tartares de Dino Buzzati. On attend, on attend, on croit voir la solution du côté des Grands, des moyens, des investissements et on n'écoutera même pas les voix inaudibles des solutions qui s'imposent par leur banalité, leur évidence, leur absurdité. 

Et pourtant, quand on sera au pied du mur, cela ressemblera beaucoup à l'Histoire avec ses Guerres qui ont fait des morts. Dans le moment on est sûr qu'il faut mener cette guerre quelque soit le prix à payer et après on dira: "Si on avait su…". 

Nous le disons maintenant pour arrêter l'hécatombe, non seulement les morts de la maladie, mais pour arrêter les dommages collatéraux. C'est au départ qu'il faut arrêter, pas à la fin, c'est trop tard. 

Le virus c'est dans les premières heures qu'il faut le stopper. 

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Jean à RENNES, février 2013   + EN iMAGES

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"Le gaspillage alimentaire et toutes les formes de gâchis sont des injures faites à l'Humanité." 
Patrick GEFFRAULT